L’hôpital Bon Sauveur est un point d’ancrage vital pour des milliers de patients venus du Plateau Central et d’ailleurs. Chaque jour, médecins, infirmiers, internes, aides en soins, agents de sécurité et personnel de soutien assurent un rôle indispensable dans le fonctionnement de l’hôpital. Leur force réside dans leur capacité à travailler ensemble, à combler les manques matériels par une solidarité sans faille.

Un jeune homme de 21 ans arrive aux urgences, le ventre douloureux, épuisé, fiévreux. Le diagnostic tombe : péritonite. La chirurgie est la seule chance de survie. Dans un hôpital dépourvu de soins intensifs, chaque minute compte et chaque geste doit être précis.
« Même quand les ressources manquent, il faut trouver une solution, parce que la vie du patient dépend de nous », confie la Dr Jennifer Arlovy Honoré, chirurgienne de service.
L’opération est programmée rapidement. En salle, anesthésistes, chirurgiens, internes et infirmières se coordonnent. Les instruments sont comptés, le sang est préparé, les équipes prêtes à intervenir. La rigueur et la concentration s’imposent : ici, l’improvisation n’a pas sa place.
Dans l’immédiat postopératoire, le jeune patient s’effondre : arrêt cardiaque. Le bloc se fige une seconde, puis la machine collective se remet en marche. Anesthésistes et chirurgiens se relaient aux manœuvres de réanimation, internes et infirmières préparent médicaments et perfusions, la banque de sang alimente sans délai. Sans unité de soins intensifs, chaque geste compte deux fois plus.
Contre toute attente, le patient revient à lui. Les jours passent, difficiles, exigeants. Les visites s’enchaînent, le suivi post-opératoire est constant. Un mois et demi plus tard, le jeune homme quitte l’hôpital vivant. Pour toute l’équipe, ce départ symbolise ce que représente la mission de Zanmi Lasante : sauver des vies au-delà des limites matérielles, par l’engagement et la solidarité.

« Cet événement m’a rappelé que ce sont l’engagement, la solidarité et le sens du devoir qui sauvent des vies », ajoute la Dr Honoré.
Dans l’ensemble du réseau Zanmi Lasante, les équipes se heurtent quotidiennement aux mêmes limitations : manque d’équipements spécialisés, contraintes logistiques, ressources financières insuffisantes. Partout, la même conviction les anime : la santé est un droit. Chaque membre du personnel, qu’il soit chirurgien, infirmier, aide en soins ou agent de sécurité, est un maillon indispensable de la chaîne des soins.
Chaque vie sauvée rappelle que soigner est toujours un acte collectif. Mais pour que cette chaîne humaine puisse continuer à protéger les plus vulnérables, le soutien de toutes et tous est essentiel. Vous pouvez vous aussi renforcer cette chaîne de vie. Faites un don dès aujourd’hui pour soutenir les patients et le personnel de Zanmi Lasante.